Symboles d’Accords

Vue d’ensemble sur la notation des accords et leurs symboles

Continuons notre exploration des accords et de leur notation. Dans ce qui suit, nous aborderons les nomenclatures les plus courantes utilisées dans les dictionnaires d’accords et les recueils de chansons.

  • Accords avec la septième mineure : ils portent simplement le chiffre 7. Exemples : G7, Bm7, etc.
  • Accords avec la septième majeure : ils combinent le chiffre 7 et le terme “maj” ou la lettre M. Exemples : Cmaj7, CM7, Amaj7, AM7, Bm(7M), etc. Sur les sites populaires de notation d’accords, il est fréquent de voir la notation 7+, comme dans C7+, mais elle n’est pas la plus appropriée car elle est généralement réservée aux accords augmentés.
  • Accords de neuvième ajoutée : ils se notent avec le chiffre 9 suivi de « add ». Exemple : Cadd9. Ces accords sont formés d’une triade et d’une neuvième. Si l’accord comprend aussi une septième, la notation américaine utilise généralement juste le chiffre 9. Nous y reviendrons.
  • Accords de neuvième avec septième mineure : ils peuvent se noter juste avec le chiffre 9, ou avec 7 suivi de 9. Exemple : C9 ou C7(9). Cela s’explique par le fait que les accords de neuvième incluent généralement une septième, donc le symbole “9” sous-entend déjà sa présence. Si la septième mineure est absente, on utilise le symbole “add”. En pratique, cette distinction n’est pas toujours faite, donc prudence.

Note : « neuvième » sous-entend « neuvième majeure », tout comme « sixième ». On n’emploie pas “M” ou “maj” pour ces degrés, on utilise juste C9 ou C6. Pour la quarte parfaite, on dit simplement “quarte” et on écrit “4”.

  • Accords suspendus : ce sont ceux sans tierce, marqués par l’acronyme “sus”. Ils comportent souvent une quarte parfaite. Exemple : Asus4. Nous expliquerons cela en détail lorsqu’on parlera des “notes de tension”.
  • Accords augmentés : peuvent inclure le symbole “#” ou “+” à côté du degré altéré. Exemple : G7(#5) ou G7(+5). Note : pour une quinte altérée, on peut simplement utiliser “+”, par exemple : C+.

Un autre point important concerne l’utilisation des parenthèses. On les emploie généralement pour des accords de plus de quatre degrés. L’ordre de représentation met en avant la septième, suivie du degré supplémentaire entre parenthèses. Exemples : A7(b5), Fmaj7(9), etc. Pour des accords très complexes, on utilise des barres obliques. Exemple : Bm7/9/11/13. Certains préfèrent toujours utiliser des barres obliques à la place des parenthèses, selon le style du compositeur.

  • Accords diminués : sont notés avec le symbole “°”. Exemple : C° (ou Cdim). Un accord diminué est formé par les degrés 1, 3b, 5b et 7bb. Si une seule note est diminuée, on emploie “b” ou “-”. Exemple : G7(b5) ou G7(-5). Le symbole “-” indique aussi un accord mineur en notation américaine. Ne confondez pas, par exemple, C-7 (qui est Cm7) avec un accord C comportant une septième diminuée.

Note : nous détaillerons les accords diminués dans un autre chapitre. Ici, nous nous concentrons sur leur nomenclature.

  • Accords demi-diminués : sont ceux avec m7(b5). Exemple : Dm7(b5), souvent appelé “D demi-diminué”. Ce terme est courant car le m7(b5) ressemble beaucoup à un accord diminué, la différence résidant dans la septième. Il est plus simple de dire “D demi-diminué” que “D septième mineur avec quinte bémol”.
  • Accords altérés : sont ceux avec les extensions #9#5. Exemple : G#9#5. Ces accords comprennent généralement aussi une septième mineure (G7#9#5). Nous approfondirons ce sujet dans le cadre des échelles altérées. Pour l’instant, retenez que cette extension #9#5 se représente par “alt”. Ainsi, G7#9#5 peut s’écrire G7alt.

Ouf ! Nous avons terminé. Assurez-vous de relire cette section pour bien mémoriser ces nomenclatures. Ainsi, vous serez à l’aise pour lire et interpréter tout accord.

« Pour résumer ce que nous avons appris, il est clair que les notations d’accords nous révèlent certaines choses, mais elles en laissent d’autres dans l’ombre.

Ce que les notations d’accords spécifient :

  • Si l’accord est majeur, mineur ou suspendu.
  • La présence d’une septième ou d’autres intervalles ajoutés (comme la quarte, la sixte, la neuvième, etc.).
  • L’inclusion d’une note dissonante (#5, b9, etc.).
  • Si l’accord est renversé (avec la tierce, la quinte ou la septième à la basse). Remarque : nous aborderons ce sujet plus en détail ultérieurement.

Ce que les notations d’accords ne précisent pas :

  • La position exacte de l’accord sur l’instrument (qui peut varier).
  • Les notes doublées ou omises dans l’accord (par exemple, vous pouvez doubler ou omettre la quinte juste, doubler la tierce, etc.)

Voilà, vous êtes désormais presque un expert ! Continuez à pratiquer ces concepts et vous maîtriserez la formation des accords, sans jamais dépendre d’un dictionnaire. Vous êtes maintenant votre propre dictionnaire d’accords !

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