Dans une tonalité majeure, l’accord du second degré est normalement mineur. Toutefois, il est intéressant et courant de jouer ce second degré en majeur.
Cette modification crée une sensation similaire à une dominante secondaire, puisque le second degré majeur peut fonctionner comme un V7/V (dominante de la dominante).
Prenons l’exemple de la tonalité de C majeur. Ici, D est mineur. En jouant D majeur, on obtient une impression de préparation pour le cinquième degré (G). Sans ajouter la septième (D7), l’effet de dominante est moins prononcé.
Alors, que faire si vous improvisez un solo dans une pièce incluant un accord II7 ? Une option est d’utiliser la échelle mineure mélodique, située une quinte plus haut. Cela ne devrait pas surprendre, car c’est la même approche que celle utilisée pour les dominantes non altérées, et nous avons déjà évoqué le caractère de dominante secondaire du II7.
On peut également considérer le II7 comme un emprunt du mode lydien. Cela n’affecte pas nos choix en improvisation, car l’idée reste la même que celle précédemment mentionnée.
Essayez donc de prendre une tonalité et de former votre oreille à reconnaître la sonorité d’un accord II7. Comme cet accord inclut souvent une septième (soulignant sa fonction de dominante), il est généralement noté II7.
L’accord II7 n’est pas seulement présent dans les genres musicaux à riche harmonie, mais aussi dans les chansons populaires, offrant des variations captivantes. Maintenant que vous connaissez cette caractéristique, essayez de la repérer chaque fois que possible.
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