La échelle diminuée se définit comme une échelle symétrique composée alternativement d’un ton et d’un demi-ton. Cette séquence se répète continuellement : ton, demi-ton, ton, demi-ton, et ainsi de suite.
Tout comme l’accord diminué, cette échelle présente une particularité : elle se répète tous les trois demi-tons. Cela offre une grande diversité d’options musicales. Voyons ci-dessous un exemple avec la échelle diminuée de C.
Échelle Diminuée en C:
Notes : C, D, D#, F, F#, G#, A, B
Cette échelle étant répétitive tous les trois demi-tons, examinons maintenant la échelle diminuée en D# :
Notes : D#, F, F#, G#, A, B, C
Remarquez que bien que ces échelles débutent sur des notes différentes (C et D#), elles partagent les mêmes notes.
Alors, quel est l’intérêt ? Imaginons que vous improvisiez un solo en mi mineur et qu’un accord de B7 surgisse. Vous pourriez utiliser la échelle diminuée de C sur ce B7. Cependant, comme la échelle de C est identique à celle de D# et que D# est plus proche de E que C, vous pouvez utiliser la échelle diminuée de D# pour une transition plus fluide. Voilà un des avantages.
Un autre avantage concerne les instruments à cordes : vous pouvez répéter un motif musical créé sur la échelle diminuée à intervalles de trois demi-tons, produisant un effet captivant. Le guitariste Yngwe Malmsteen exploite souvent cette technique, que nous explorerons plus en détail dans nos exemples.
Maintenant, découvrons comment utiliser cette échelle. Après tout, connaître la théorie ne suffit pas, l’important est de savoir l’appliquer en musique !
Utilisation Pratique de la Échelle Diminuée
Naturellement, cette échelle s’accorde parfaitement avec l’accord diminué, puisqu’elle en est la base. Cependant, de nombreux élèves se découragent, l’accord diminué n’étant pas fréquent dans beaucoup de styles musicaux et apparaissant souvent brièvement. Ils se demandent alors l’utilité de maîtriser une échelle peu utilisée. Pourtant, son application la plus courante s’effectue avec l’accord dominant.
Sur un accord dominant, la échelle diminuée peut être jouée un demi-ton au-dessus. Autrement dit, on commence par la tonique de l’accord dominant puis on joue la échelle diminuée un demi-ton plus haut. Explorons ce principe :
Si la échelle se répète tous les trois demi-tons, on peut la commencer à partir d’autres notes. Prenons l’exemple de l’accord de G7, un accord dominant se résolvant en C majeur.
Pour l’accord de G7, on utilise la échelle diminuée de G# (un demi-ton au-dessus). Mais comme cette échelle est répétitive, on pourrait aussi jouer la échelle diminuée de B (trois demi-tons au-dessus de G#).
Si on considère que B est un demi-ton en dessous de C, cela suggère l’utilisation de la échelle diminuée un demi-ton en dessous de l’accord où le dominant se résout.
En somme, c’est comme si on introduisait un accord diminué transitoire. C’est une manière de conceptualiser qui peut s’avérer très utile en pratique.
Imaginez improviser un solo dans une pièce en C majeur. Si un accord de G7 apparaît, il serait judicieux d’utiliser la échelle diminuée un demi-ton en dessous de C, proche de la zone de votre solo. Penser à une échelle un demi-ton au-dessus de G7 pourrait ralentir votre réactivité en improvisation. Cependant, chaque musicien a ses préférences. Choisissez un point de référence qui vous convient et pratiquez l’usage de cette échelle dans un contexte musical. »
Cette version devrait mieux refléter le style d’un locuteur natif français tout en conservant la précision technique et les explications originales.
La échelle Dom-Dim
Il est bien connu qu’il existe deux types de échelles diminuées : la échelle diminuée classique, déjà présentée, et la échelle dominante diminuée, ou échelle dom-dim.
La échelle dom-dim n’est autre que la version modifiée de la échelle diminuée classique, démarrant non pas du premier mais du deuxième degré. Ainsi, au lieu d’une séquence de ton-demi-ton-ton-demi-ton, etc., en commençant du deuxième degré, nous obtenons une séquence de demi-ton-ton-demi-ton-ton, etc.
Notez que cette seconde séquence est celle que nous avons utilisée sur les accords dominants. Dans l’exemple précédent, nous avons joué la échelle diminuée de Sol# en commençant par Sol, suivant ainsi une structure de demi-ton-ton-demi-ton-ton, etc.
En conclusion, la échelle dom-dim est simplement la échelle diminuée adaptée à l’accord dominant. Il ne faut donc pas les considérer comme deux échelles distinctes, mais plutôt comme la même échelle diminuée appliquée différemment (jouée un demi-ton au-dessus du dominant). Cette perspective simplifie la compréhension.
Développez vos propres phrases musicales et maîtrisez ce concept. Approfondir cette étude est extrêmement bénéfique, car la échelle diminuée possède une sonorité unique qui enchante l’auditeur.
L’Accord Diminué Virtuel
Un autre usage de cette échelle, en plus de son application sur les accords diminués et dominants déjà mentionnés, est son utilisation sur ce que l’on nomme un « accord diminué virtuel ».
Cela peut paraître étrange, mais c’est en fait assez simple. Imaginons qu’un groupe joue une chanson avec les accords | C | D | Em |, dans cette séquence répétée. Après l’accord de D vient l’accord de E mineur. Nous avons vu dans un précédent article qu’un accord diminué fonctionne bien comme accord de passage entre un accord majeur et un accord mineur. Ainsi, on pourrait avoir la séquence Majeur – Diminué – Mineur, soit : | D, D#°, Em |. L’accord diminué ne crée pas une nouvelle mesure mais divise celle de D.
Bien que cette chanson n’inclue pas d’accord diminué, il serait possible de jouer | C | D D#° | Em | au lieu de simplement | C | D | Em |, ou même | C | D#° | Em |, en omettant l’accord de D.
L’intérêt réside dans le fait que cet accord diminué de passage s’intègre si naturellement dans ce contexte qu’un solo peut être joué comme s’il était présent, même s’il ne l’est pas. Ainsi, l’auditeur est subtilement persuadé de l’existence de cet accord diminué, qui s’intègre harmonieusement dans la progression.
Il est particulièrement recommandé de jouer l’arpège diminué dans ce cas, pour accentuer l’illusion de la présence de l’accord diminué.
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