Vous êtes-vous déjà retrouvé dans une situation embarrassante avec les accords ? Imaginez : vous voulez jouer une chanson, vous téléchargez donc sa partition sur Internet. Tout semble parfait, jusqu’à ce qu’un accord inconnu apparaisse. Quel est cet accord étrange ?
Vous cherchez frénétiquement dans un dictionnaire d’accords, mais en vain : aucun résultat pour cet accord spécifique. On pourrait penser que la seule solution est de mémoriser tous les accords possibles. Mais rassurez-vous, ce n’est pas nécessaire.
S’en remettre constamment à un dictionnaire d’accords est une pratique de débutant. Nous allons vous apprendre à devenir indépendant. Mieux encore, vous serez bientôt plus compétent qu’un dictionnaire d’accords !
En musique, il existe une logique pour nommer chaque accord. Si vous connaissez cette logique, vous pouvez former et nommer n’importe quel accord sur votre instrument. Vous serez capable de déchiffrer un accord « étrange » sur une partition et de le jouer sans aide. Plus impressionnant encore, quelqu’un pourrait jouer une série de notes sur votre instrument, et vous seriez en mesure de nommer l’accord formé, quel que soit son caractère inédit.
Nous commencerons avec le clavier, car il est plus aisé de visualiser et de former des accords sur cet instrument. Cependant, ces concepts s’appliquent aussi à d’autres instruments, y compris la guitare, qui présente quelques particularités supplémentaires.
Alors, commençons : vous connaissez déjà les accords majeurs, mineurs et de septième. Mais comment les former concrètement sur votre instrument ? C’est assez simple : jouez toutes les notes qui constituent chaque accord étudié.
Prenons l’exemple de l’accord majeur : il faut jouer le 1er degré, le 3ème degré majeur et la 5ème parfaite à partir de la note de base. Formons l’accord de C majeur : il faut jouer les notes C, E et G.
D’accord, l’accord de C majeur était simple à former. Mais que se passe-t-il si je souhaite jouer, par exemple, l’accord de F# majeur ? Il suffit d’appliquer la même règle : le 1er degré est F#, le 3ème degré est A# et la quinte parfaite est C#. L’accord ressemblera donc à ceci :
À noter : les accords peuvent être joués dans n’importe quelle octave sur l’instrument. Les notes restent les mêmes ; ce qui change, c’est la hauteur du son, qui peut être plus aiguë ou plus grave.
Avant de poursuivre, il est important de mentionner que le même accord peut être joué de différentes manières, grâce aux « inversions« . En pratique, ce qui varie est l’ordre des notes.
La position fondamentale d’un accord est celle où l’on commence par la note donnant son nom à l’accord. C’est le cas que nous avons vu précédemment, où l’accord est construit dans l’ordre : 1er degré, 3ème degré et 5ème degré.
La 1ère inversion a lieu lorsque l’accord débute par le 3ème degré. Pour l’accord de C majeur, la tierce majeure est E. Ainsi, en commençant par Mi, nous obtenons :
La 2ème inversion se produit lorsque l’accord débute par le cinquième degré. Par exemple, dans l’accord de C majeur, la quinte est G. Ainsi, en commençant par G, nous obtenons :
Les raisons d’utiliser les inversions, ainsi que des conseils sur leur application pratique, seront abordées dans d’autres chapitres de ce site. Pour le moment, nous nous concentrons sur la formation des accords et leur dénomination.
Maintenant, regardons comment construire un accord mineur. Il suffit de jouer le 1er degré, le 3ème degré mineur et la 5ème parfaite. Donc, pour former l’accord de C mineur (Cm), nous jouerons C (1er degré), E bémol (3ème degré mineur) et E (5ème parfaite).
Prenons un deuxième exemple, cette fois avec l’accord de A mineur : A (1er degré), C (3ème degré mineur) et E (5ème parfaite) :
Passons maintenant à la formation des tétrades. Commençons par les accords incluant une septième majeure. Pour cela, en plus des trois notes de la triade classique (1er, 3ème et 5ème degrés), nous ajoutons une quatrième note : le 7ème degré majeur. Par exemple, pour l’accord de C septième majeur (Cmaj7), nous utilisons les notes C, E, G et B, où B représente la septième majeure.
Pour la septième mineure, le principe est similaire. La seule différence est que le 7ème degré ajouté sera mineur, soit un demi-ton plus bas que la septième majeure. Ainsi, l’accord de C majeur avec septième mineure (C7, aussi appelé septième dominante) comprend les notes C, E, G et Bb.
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