La note bleue dans la échelle de blues
La échelle de blues, également appelée Pentablues, est une échelle pentatonique enrichie d’une note supplémentaire. Cette note est connue sous le nom de « note bleue ». Dans la échelle pentatonique mineure, elle correspond à la quinte diminuée, tandis que dans la pentatonique majeure, elle est la tierce diminuée.
Il est intéressant de noter que cette note ajoutée reste identique dans les deux échelles. Il suffit donc de maîtriser la échelle de blues mineure et d’ajouter cette note aux autres formes lors de la création d’un solo. Découvrez ci-dessous la structure de la échelle de blues en La mineur (avec la note bleue soulignée en rouge) :
Échelle de blues en La mineur
Notes jouées : A, C, D, Eb, E, G
Examinez maintenant la échelle de blues en Do majeur et remarquez que la note ajoutée (Eb) reste la même :
Échelle de blues en Do majeur
Notes jouées : C, D, Eb, E, G, A
Bien, mais des questions essentielles se posent : quelle est l’origine de cette échelle ? Quelle est son utilité ?
La échelle de blues est l’une des premières échelles enseignées aux apprentis improvisateurs et devient souvent la seule utilisée, à côté des échelles majeure et pentatonique. Elle trouve ses racines dans la musique afro-américaine à l’époque de l’esclavage et a été largement adoptée dans le blues, lui donnant son nom de « échelle de blues ».
Le terme « note bleue » est souvent traduit par « note extérieure » car elle ne fait pas partie de l’échelle diatonique naturelle. Le nom « pentablues » vient du fait que cette échelle est une pentatonique augmentée d’une note. Néanmoins, certains musiciens rejettent ce terme, car la échelle contient six notes et non cinq, rendant ce nom incohérent.
Le nom le plus approprié est sans doute « échelle de blues », mais peu importe le terme, l’essentiel est de savoir l’utiliser !
Comment utiliser la échelle de Blues
L’usage de la échelle de blues est similaire à celui de la échelle pentatonique. Nous pouvons l’appliquer dans les mêmes contextes que la pentatonique, en gardant à l’esprit que la note bleue est une note de passage, devant apparaître entre d’autres notes, et non comme une note finale.
Ce concept est simple à comprendre car la note bleue est dissonante dans l’échelle diatonique naturelle. Il ne faut pas s’arrêter sur cette note, car cela créerait une dissonance.
Essayez. Écoutez un morceau en Do majeur et jouez la note Eb. Ça sonne étrange, n’est-ce pas ? Maintenant, essayez de jouer la échelle de blues sur ce morceau. Vous remarquerez que ce même Eb, joué avec d’autres notes, crée un effet intéressant !
Le chromatisme de la note bleue est l’un des plus plaisants, d’où la popularité de cette échelle. La maîtriser demande de la pratique, mais les progrès sont rapides.
Conseils et exemples pour pratiquer la échelle de blues
Pratiquer cette échelle est utile car la note bleue ajoute une saveur spéciale à n’importe quelle chanson, si bien placée ! Toutefois, ne vous limitez pas à cette échelle, car beaucoup de musiciens l’utilisent excessivement, épuisant leurs idées et se limitant à elle seule.
Comprenez que cette échelle a été jouée des millions de fois par des musiciens du monde entier. Vous ne vous démarquerez donc pas en jouant uniquement la échelle de blues. Elle est l’une des ressources les plus utilisées en musique, donc ne vous laissez pas séduire par les facilités qu’elle offre.
Cela ne veut pas dire qu’il faut la négliger. Maîtrisez-la, mais continuez à étudier d’autres échelles et techniques. Poursuivez votre apprentissage avec ce livre et mélangez la échelle de blues avec d’autres pour créer votre propre style. C’est un point important à souligner avant de continuer.
Pour finir, nous vous présenterons les différentes formes de la échelle de blues sur toute la touche de la guitare. Sur les instruments à cordes, chaque degré a une forme différente, comme avec la échelle pentatonique. L’objectif est de maîtriser la échelle de blues sur toute la touche. Si vous maîtrisez déjà la échelle pentatonique, ce processus sera plus aisé. Bonne étude !
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